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Yann en Solo - L'Aventure Australienne - Péripétie 3, Partie 4


Après m'être reposé une demi-journée sur la plage de Pettman, il me fallait reprendre la route pour affronter les quelques jours qui me séparaient encore de Melbourne.

Même si j'avais traversé les étapes les plus dures en terme de dénivelées et de chemins à la con, et que je repartais donc plus confiant pour la suite, vous allez voir que la fin du Périple n'allait pas être de tout repos pour autant.



Étape 12: Mercredi 26 Octobre 2016


Le temps était un peu maussade, et couvert. Il faisait déjà bien lourd dans la mâtinée alors que je reprenais une route de forêt pour rejoindre la highway.

Au loin j'ai aperçu deux formes étranges sur la route, puis j'ai vu que c'était un énorme oiseau qui devait faire ma taille, accompagné de son petit. Ils m'ont aperçu et ont pris peur. Ils se sont mis à courir, et j'ai accéléré mon allure pour tenter de me rapprocher d'eux pour pouvoir mieux les observer. Évidement, sur de la gravel road vallonnée ils avaient clairement l'avantage, malgré tout je tenais la distance parce qu'ils ne semblaient pas vouloir quitter la route. Ils s'enfermaient quelques fois dans des petits cul-de-sacs, ce qui leur faisaient perdre un peu de temps. Je ne sais pas trop ce qui explique ce comportement, peut-être que l'adulte avait peur pour son petit si il partait dans la forêt ?

Toujours est-il qu'au bout d'un moment ils m'ont quand-même semé, et je n'ai pu rapporté que cette photo pas terrible de ma rencontre avec ces émeus. Car oui, après quelques recherches ils se trouvent que c'était des émeus, qui sont des oiseaux natifs d'Australie, et sont même un des emblèmes du pays.



Je ne suis ensuite resté que très rapidement sur la route goudronnée, avant de rejoindre un nouveau chemin de forêt. C'était une piste de randonnée en vélo, qui reprenait le tracé d'une ancienne voie ferrée. À un moment je suis passé près d'un vieux pont en bois qui servait pour la dite voie ferrée. Il était plutôt classe.

Sur cette route j'ai également croisé un groupe de vieux en vélo, qui se promenaient sûrement ici en étant basés à Lakes Entrance, une ville toute proche dont vous ré-entendrez parler dans une prochaine Péripétie.

Et je suis finalement arrivé à mon campement pour le déjeuner, où j'ai rapidement monté ma tente pour me mettre à l'abri des moustiques.


Les chiffres de l'étape: 45 km, en 3h29 effectif, soit une moyenne de 12,1 km/h.



Étape 13: Jeudi 27 Octobre 2016


J'ai très vite quitté la forêt pour me retrouver sur de la highway de très bonne qualité, et comme la route était plate, j'avançais extrêmement bien. Et ça, ça fait plaisir.

À Nicholson, j'ai repris la piste cyclable de la veille, et j'ai appris ici qu'elle se nommait la “East Gippsland Cycle Trail”.

Sur ce chemin, où se trouvaient des mimosas plutôt sympathiques, je me suis arrêté pour observer des Yellow tailed black Cockatoo perchés sur un arbre. Ce sont de gros perroquets noirs avec deux grosses tâches jaunes sur la queue. Sur cet arbre ils se délectaient de sortes de gros vers (apparemment des larves de papillons de nuit d'après mes récentes recherches) qu'ils attrapaient en grattant l'écorce, puis picoraient en les tenant d'une patte. C'était vraiment fascinant à observer, malheureusement je ne pouvais pas trop traîner car j'avais encore pas mal de route à parcourir.

En arrivant à Bairnsdale j'ai dû quitter la piste cyclable, pour la simple raison que la voie ferrée existait encore à partir de là. J'ai donc repris la highway, et au moment du déjeuner j'étais plutôt satisfais d'avoir déjà parcouru 80 bornes.

Dans l'après-midi je me suis arrêté à Sale, non pas pour y vendre quelque chose (#englishjoke), mais pour y faire des provisions. Comme vous pouvez le voir, le nom de cette ville m'a bien fait marrer, mais aussi mis dans la tête la musique “Sail”.

Le reste de l'après-midi s'est fait plus difficilement, et ceci pour plusieurs raisons. Déjà parce que la route était de moins bonne facture. Ensuite parce qu'il y avait plus de collines, et après avoir fait des courses pour les 6 prochains jours, j'étais un peu plus chargé. Et pour finir, parce que plus je me rapprochais des côtes, et plus le vent s'intensifiait, ce qui n'arrangeait pas la fatigue de mes jambes qui commençaient à perdre des forces. Et ça paraissait plutôt compréhensible après une journée de 143 km.

En arrivant à mon camping, alors que le soleil se couchait, j'ai commencé par mettre mon pantalon pour me protéger les jambes des hordes de moustiques voraces.


Les chiffres de l'étape: 143 km, en 9h27 effectif, soit une moyenne de 15,1 km/h.



J'ai bien glandé pendant ma journée de repos, surtout qu'elle était devenue la dernière avant mon arrivée à Melbourne.

En effet, j'avais décidé de changer un peu mon planning, en supprimant la prochaine journée de repos, qui devait avoir lieu le surlendemain, pour me permettre de couper une journée de vélo qui me semblait un peu trop ambitieuse quand je la comparais à ce que j'avais déjà enduré jusqu'à présent.

Du coup j'allais enchaîner mes cinq derniers jours de vélo, mais au moins ils allaient être un peu plus tranquilles.



Étape 14: Samedi 29 Octobre 2016


Dans la nuit, un autre arceau de ma tente a pété. Super.. Cette fois ci, c'était sur le partie qui soutenait le toit, et ça semblait à peu plus chaud à réparer. J'allais réfléchir à ce problème sur la route.

Une route qui fut d'ailleurs assez tranquille. J'ai pu observer quelques renards. Des saletés qui au même titre que les opossums en Nouvelle-Zélande, n'ont rien à faire ici, et sont détestés par beaucoup de locaux.

Après avoir pris une gravel road, cette fois-ci bien sèche et poussiéreuse, encore plus quand je me faisais dépasser par des voitures, je suis arrivé dans le camping.

Il était blindé, mais j'ai réussi à me poser dans un petit coin, il faut dire que je ne prenais pas beaucoup de place.

En passant à côté de mon campement, des gens me félicitaient d'être arrivés jusqu'ici, car pour eux la gravel road paraissait dure. Personnellement je trouvais que c'était plutôt tranquille, comparé à la route que j'avais traversé quelques jours auparavant.

Un de mes voisins, voyant que j'étais en vélo, m'a demandé en blaguant si j'avais du courrier pour lui.

Ensuite, comme prévu, la réparation de ma tente n'a pas été facile. Comme le problème venait de la barre centrale, je ne pouvais pas enfiler les tubes comme je l'avais fait pour les autres. J'ai d'abord essayé de tailler un tube dans la longueur, pour y faire une entaille assez grande et le passer par l'élastique, mais mon matériel n'était clairement pas assez bien. Cette fois-ci la casse n'était pas exactement la même non plus, car c'était la partie extérieure qui avait fissuré jusqu'à casser. En observant les autres arceaux, je me suis rendu compte que tous commençaient à être fissurés, et pouvaient également lâcher à tout moment.

J'ai tout consolidé avec du scotch, et j'ai fait de même avec l'arceau pété, en espérant que ça tiendrait jusqu'à Melbourne..

Après ça je me suis dirigé vers la plage, et je me suis fait interpeller par un enfant qui m'a demandé si j'étais un aventurier. Ça m'a fait marrer.


Les chiffres de l'étape: 64 km, en 4h10 effectif, soit une moyenne de 15,4 km/h.



Étape 15: Dimanche 30 Octobre 2016


La journée a d'abord commencé doucement, puis le vent a doucement commencé à se lever.

Dans l'après-midi je me suis retrouvé dans des collines bien venteuses, où j'en ai vraiment chié. Encore plus quand je suis arrivé sur une gravel road qui n'a rien arrangé.

Je n'avançais pas vite du tout en affrontant tout ces éléments, mais je ne préférais pas trop forcer car je devais garder des forces pour la suite, d'autant plus que je savais que j'étais presque à au camping de Dingo Creek, donc je pouvais prendre mon temps.

Il y avait déjà un camping-car d'installé, avec une famille qui, d'après les décorations, venaient fêter Halloween ici.

Avec ça en tête, ça m'a fait un peu bizarre quand j'ai entendu une tronçonneuse se mettre en marche un peu plus tard, car ça faisait une bonne intro de film d'horreur, mais en réalité elle servait juste à couper du bois. La fonction principale d'une tronçonneuse en fait.


Les chiffres de l'étape: 68 km, en 5h37 effectif, soit une moyenne de 12,1 km/h.



Étape 16: Lundi 31 Octobre 2016


Il faisait super froid pendant que je me préparais à repartir, si bien que mes mains étaient gelées. Et ce n'est pas avec le vent de taré qui soufflait ce jour là qu'elles allaient se réchauffer.

La route dans les collines était d'autant plus dur que le vent était vraiment super fort. Alors que je trouvais qu'il l'était déjà la veille, à côté de celui de ce jour-là, c'était du pipi de chat (même si je ne comprend pas vraiment cette expression). Je devais batailler pour ne pas me faire éjecter de la route, et de la colline.

Ça a été un peu plus sympa quand j'ai pris une piste cyclable, la “Southern East Train Trail”, mais j'ai rapidement repris la highway. Et alors qu'il se mettait à pleuvoir avec intensité, je me suis retrouvé sur une côte assez pentue, mais surtout très longue. Pas aidé par le vent, ça m'a prit 40 minutes pour atteindre le sommet, et alors que j'étais complètement éreinté, j'ai décidé de quand-même faire un petit détours pour aller sur un point de vue. Grâce à une petite accalmie j'ai pu admirer le “Corner Inlet”, une presqu'île abritant un parc national.

La descente de cette colline a été bien plus sympa, et comme toujours, plus rapide. Je suis alors arrivé à Meeniyan (oui, mini-moi) pour déjeuner, et prendre une nouvelle piste cyclable.

La fatigue accumulée de la mâtinée a fait que, malgré la faible dénivelé, je n'avançais vraiment pas bien vite. Il aura fallu que je passe une grosse colline pour que mes jambes semblent être à nouveau dans la partie.

Je suis finalement arrivé à mon camping, qui était blindé. J'avais l'impression que beaucoup de gens profitaient du week-end d'Halloween pour aller camper en famille et entre amis. Il faut dire que beaucoup d'australiens, comme les kiwis, adorent le camping.

L'arceau pété de ma tente s'était encore désagrégé, je l'ai renforcé en utilisant un bout de tube d'aluminium comme attelle. Les autres arceaux semblaient tenir pour le moment, mais les dernières nuits de ce Périple allaient être tendues.

En fin de journée le temps s'est découvert, et j'espérais vraiment que ça reste comme ça jusqu'à Melbourne. Malheureusement, comme je l'apprendrai plus tard, le temps autours de Melbourne change très vite, et comme disent les locaux, on peut avoir les quatre saisons en une journée.

Alors que je m'endormais, je me suis dit que j'avais bien fait de couper cette journée en deux, car même si c'était assez éprouvant d'enchaîner cinq jours dans ces conditions, il aurait été beaucoup trop dur pour moi de faire la journée telle qu'elle était prévue à la base.


Les chiffres de l'étape: 98 km, en 8h24 effectif, soit une moyenne de 11,7 km/h.



Étape 17: Mardi 1er Novembre 2016


J'ai démarré cette journée en remettant mes vêtements mouillés de la veille, ce qui, vous en conviendrez, n'est pas super agréable. Mais avec le temps plutôt sec et le vent, ça a séché plutôt rapidement par la suite.

Dans l'ensemble, cette journée fut plus agréable à rouler que la veille. J'y ai passé une bonne partie à slalomer dans un quadrillage de routes reliées par des gravel road. Sur l'une d'elle j'ai vu un tas de déchets électroniques, de type PC et écrans. Je m'y suis arrêté pour récupérer quelques pièces qui me seraient utiles plus tard.

Et finalement, vous n'allez peut-être pas me croire, mais je suis arrivé à mon campement pour la nuit. Bon, c'était une aire de repos un peu paumée, et elle n'était clairement pas la plus conviviale où j'ai pu dormir, mais bon, j'arrivais le lendemain à Melbourne, alors je m'en foutais un peu.

L'herbe était super haute, et en plantant ma tente dedans ça m'a rappelé la première nuit de camping que l'on avait passé avec les Bros, lors de notre randonnée au Tangariro, en Nouvelle-Zélande. Vous pouvez retrouvé ce moment dans la vidéo de la Adventures Broduction : “Les Brodonneurs – Au Tangariro”.


Les chiffres de l'étape: 51 km, en 4h00 effectif, soit une moyenne de 12,8 km/h.



Étape 18: Mercredi 2 Novembre 2016


Il faisait assez froid, et le temps ne me disait rien qui vaille, du coup je m'étais équipé en mode 'full protection contre la pluie'. Et même si finalement il ne pleuvait pas vraiment, j'étais fort content d'avoir tout cet attirail sur moi, pour me protéger du vent fort, et fort glaciale.

À cause de ce vent je n'avançais pas. Alors que je roulais sur une route plate, je forçais, j'en chiais grave, et je stagnais pourtant à 11km/h. C'était hyper démoralisant.

J'en venais à regretter les montagnes. Au moins, même si on en chie en monté, ça ne dure pas indéfiniment, et après ça descend, ce qui permet de se reposer et de rattraper le retard. Là, sur du plat, le vent nous en fait juste baver tout le temps, sans moment de répit.

Finalement, le vent s'est un peu calmé quand je suis arrivé dans la banlieue extérieure de Melbourne, mais la circulation était devenue plus dense et plus stressante. L'entrée et la sortie des grandes villes sont généralement des étapes que je n'aime pas trop, mais une fois arrivé dans la proche banlieue j'ai pu trouver une piste cyclable que j'ai suivie jusqu'au quartier de Saint Kilda, où se situait mon auberge.

Avant d'y arriver, je suis passé à côté de gros embouteillages, dus à des passages à niveaux où passent des sortes de RER, donc des trains assez fréquents. Ces passages mettent la patience des conducteurs à rudes épreuves, et leur fait parfois faire des erreurs très dangereuses qui ont été suivis par des accidents. Pour en réduire le nombres, il est en projet de transformer ces passages à niveaux en tunnels, ce qui semble mieux en effet.

Ce n'est pas la seule chose bizarre que j'aurais vu à Melbourne, mais j'en reparlerai dans la prochaine Péripétie, quand nous aborderons le tramway.

Je suis donc finalement arrivé à l'auberge, que j'ai d'abord eu du mal à trouver. En effet, elle se situait dans une impasse de type résidentielle, et était elle-même qu'une simple grande maison aménagée en auberge, avec aucunes indications à l'extérieure..

Une fois à l'intérieur, alors que je n'avais qu'une envie, celle d'enfin me poser, j'ai été assez décontenancé par le fait que premièrement, il n'y avait pas vraiment de réception, mais surtout parce que la gestion se faisait par un mec qui avait les réservations sur un bloc-note de son téléphone. Évidemment, il ne prenait pas les paiements par cartes bancaire, du coup j'ai dû faire un aller-retour de 30 minutes au distributeur le plus proche. Malgré le fait que je sois celui qui était crevé après un éprouvant voyage en vélo de Sydney jusqu'ici, j'avais l'impression que le fait qu'il doive m'attendre pour avoir sa thune le faisait plus chier que moi.

Après ça on a eu un autre petit problème, parce que quand j'avais réservé ma semaine dans cette auberge, un peu plus de trois semaines plus tôt sur leur site, le montant était de $130, et maintenant il avait augmenté pour être à $146 la semaine. Je pense que comme moi vous êtes d'accord que ce qui compte c'est le montant à la réservation, et j'ai donc débattu un moment pour ne pas lâcher l'affaire. J'en avais déjà un peu marre de cette auberge, et je n'étais pas vraiment d'humeur. Pour finir le gérant a accepté de me faire payer le prix de la réservation, et m'a dit qu'il irait voir avec le site pour recevoir la différence.

Après m'être installé je suis parti faire des courses, et en revenant la nuit était tombée. Avant de rentrer à l'auberge je me suis arrêté observer des flying fox, avant de me rendre compte que j'étais moi-même observé. Un opossum caché dans un arbre à côté avait ses gros yeux fixés sur moi. J'étais content parce que c'était la première fois que j'en voyais un, et celui-ci était plus petit et plus mignon que ceux dont j'avais eu un aperçu en Nouvelle-Zélande.


Les chiffres de l'étape: 99 km, en 7h39 effectif, soit une moyenne de 12,9 km/h.



Dans cette auberge se trouvaient pas mal de français, comme c'est le cas dans beaucoup d'auberges australiennes. J'ai glané quelques infos sur le boulot de livreur à vélo, et appris que ce type de job était en plein boom. On m'a aussi dit que sur Gumtree, une sorte de LeBonCoin australien, il y avait plein d'offres de colocation. Tout ça me rassurait pour ma prochaine Péripétie de quelques mois à Melbourne, axée sur la Survie Sédentaire Urbaine.


En conclusion, alors que mon premier Périple m'avait appris à garder la Motivation et la Volonté de continuer d'avancer, quelque soit les obstacles sur le chemin, en me tenant aux planning coûte que coûte, ce Périple-ci, en me poussant dans mes retranchements, m'a appris que parfois il vaut mieux faire des compromis, et repenser à un moyen d'améliorer le trajet, plutôt que d'essayer de se tenir à un itinéraire et un planning que l'on a fait sans avoir accès à toutes les informations de la route (comme son type, ou la météo), et donc de savoir aussi s'adapter, et adapter le planning, aux différentes conditions.

À partir de là, il faut encore savoir manier ces deux éléments, pour savoir quand est-ce qu'on doit maintenir sa position, et se tenir à ce qui a été prévu, même lorsque c'est dur, ou à l'inverse, quand est-ce qu'on doit changer ses plans.

C'est également très utile dans la vie de tout les jours, car ça permet de savoir se remettre en question, en prenant du recul, et de se poser de bonnes questions sur les raisons qui nous poussent à accepter ou refuser quelque chose. Au final avec tout ça, on apprend aussi à mieux se connaître.


Tout ça m'a d'ailleurs bien servi pour traverser les différentes épreuves de ma survie urbaine, et à me remettre de différentes mésaventures, comme vous pourrez le lire dans le prochain Yann en Solo.

Avant de vous laissez avec la carte de ce Périple, et quelques chiffres marquants, je souhaite également vous mettre le message que j'ai écrit à mes Bros en arrivant à Melbourne, car je trouve qu'il résume assez bien cette Péripétie.



Allez, @ la prochaine,

et Bon vent


Yann





________ Message à mes Bros ________

Pouah ! Ça fait plaisir d'arriver à Melbourne ! Cette aventure SM portait définitivement bien son nom ^^ Ce périple m'a véritablement démoli, détruit, autant physiquement que mentalement. Bon, là je m'en suis un peu remis (même si j'ai fait quelques changements de planning et finalement enchaîné les 5 derniers jours), c'était surtout les étapes du milieu (avec un final pas de tout repos non plus, notamment dû à un vent à déraciner des ailes). Et pourquoi ? "Les montagnes, Gandalf, les montagnes !" Alors oui c'est jolies, mais ces putains de dénivelés m'ont quand-même bien crevé (et la roue de ma remorque aussi). Quand en plus la route est d'une qualité de type "pourrie" et que le vent te ralenti même en descente, on se dit "mais quelle galère !". Il manquait que la pluie.. Ah, attendez, on m'indique dans l'oreillette qu'il y a aussi eu de la pluie, sur une route de terre et de cailloux très pentue. En plus de ça, ma tente a pété, par trois fois.. Les arceaux sont pas hyper solides, donc voilà j'ai réparé ça façon "MacGyver" mais c'est la fin de l'aventure pour ma tente. Bref, tout ça pour dire que l'aventure a parfois été bien galère. Par moment je me suis demandé ce que je foutais là, et que "j'aurais mieux fait de rester chez moi à faire des chaises en bois". Mais "c'est aussi ça la vie d'aventurier", y'a des hauts et des bas (surtout en montagne ^^), heureusement j'ai encore vu pas mal de paysages sympa et des animaux assez cool (par exemple un oiseau qui devait faire ma taille !), donc je me dis que ça valait le coup !



Sydney – Melbourne


1307 km

108h50 effectif

12,01 km/h de moyenne


23 jours de voyage:

18 étapes (moyenne: 77,3 km par étape)

5 jours de repos


“Logement”: ($40)

2 campings payants ($40)

8 campings gratuits


Nourriture + autres: $210,36




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