Yann en Solo - L'Aventure Australienne - Péripétie 1, Partie 2
Après une petite semaine à Brisbane, j'ai enfin mon vélo en main et ma remorque attachée, me voilà donc fin prêt à prendre la route. J'avoue que j’appréhendais un peu mon voyage, mais l'excitation de l'aventure et de l'inconnu était bien plus forte.
Le samedi 27 août 2016, je partais pour la première étape de ce périple qui m’emmènerait à Sydney.
Étape 1: Samedi 28 Août 2016
Je suis parti plus tard que prévu car j'ai mis du temps à vraiment bien préparer mon sac. J'ai juste pris le temps de prendre une petite photo, puis je suis parti.
La sensation était vraiment bizarre. La remorque créait un balancier auquel je n'étais pas habitué, m'obligeant à rouler à une vitesse réduite pour garder le contrôle du vélo. Ce premier jour, les descentes étaient vraiment ma bête noire. En observant mon compteur kilométrique, je voyais que je ne pouvais pas dépasser les 15 km/h sans que l'effet de balancier devienne incontrôlable. C'était vraiment assez chiant, mais je gardais l'espoir que l'effet passe et que je m'habitue à la remorque.
Au fur et à mesure que la journée passait, je voyais qu'en y faisant moins attention j'étais un peu moins gêné par la remorque, et ça me rassurait.
Je me suis arrêté au magasin “Ray's outdoor”, que j'avais repéré ultérieurement pour y acheter une tente. Je voulais également y acheter un réchaud, mais il n'y en avait plus, le magasin étant en liquidation de stock. J'ai néanmoins eu un bon prix pour la tente du coup, environ $70. Et en allant au guichet je suis tombé sur un couteau BG Gerber de Bear Grylls. J'ai un peu discuté avec l'hôtesse de caisse, qui avait immigré d'Europe il y a une vingtaine d'années, et elle m'a dit qu'elle ne partirait pas dans la brousse australienne, “l'outback” comme ils disent ici, sans un bon couteau.
J'ai ensuite repris la route, il me fallait encore faire un petit bout de chemin jusqu'à mon camping. La nuit commençait à tomber, et je me demandais si ce camping était vraiment dans le coin. C'est une question que je me poserais souvent par la suite, mais j'ai appris à la surmonter car la plupart du temps c'est bon, et du coup ça ne sert à rien de se rajouter du stress pour rien.
Je suis donc finalement arrivé au camping, il faisait maintenant nuit et des gens étaient déjà en train de camper. Comme il est de coutume, la première fois que j'ai monté ma tente c'était dans le noir. J'ai ensuite essayé de faire du feu, mais l'humidité était tombée et rien ne s'enflammait. En même temps on était encore en hivers, d'ailleurs je me suis un peu caillé les miches cette nuit là.
Les chiffres de l'étape: 48 km, en 3h11 effectif, soit une moyenne de 15 km/h.
Étape 2: Dimanche 29 Août 2016
L'aube est le moment où l'humidité et le froid tombent, ce qui ne motive pas trop à se lever. J'ai attendu que le soleil chauffe un peu ma tente pour finalement me décider à me préparer. Après un petit-dèj de Weet-bix, des céréales compressées en barres, et de cacahuètes pour faire le plein d'énergie, je suis sorti pour découvrir qu'une sorte de foire était en cours ce dimanche matin. C'était sûrement une des raisons pour laquelle beaucoup de gens avaient campé dans cet endroit un peu paumé.
J'ai mis un peu de temps à ranger toutes mes affaires et plier ma tente, en même temps c'était la première fois, et je suis finalement parti vers 10h, malgré une grosse journée qui m'attendait. Et pour mon plus grand malheur, elle allait être encore plus dure que prévue.
La route a commencé de manière plutôt sympathique, puis je suis arrivé devant une petite route de montagne, qui d'après mon application “maps.me” (très pratique car c'est une carte hors-ligne) était le chemin le plus court à prendre. La chaleur commençait à monter, alors que moi je n'en finissais pas de grimper cette montagne. Ça montait, et montait..
J'ai pris une petit pause vers 14h, alors que j'étais vraiment bien mort, à me demander ce que je foutais là. C'était un moment vraiment très dur, et le soleil de plomb n'aidait vraiment pas. Cette montagne, avec ses pentes parfois très raides, a vraiment mis ma volonté à l'épreuve. J'ai même par moment, dans des côtes à 10-12%, dû descendre de vélo pour le pousser. Je réfléchissais vraiment à la possibilité de vendre tout mon matos et de continuer en train et en bus, comme beaucoup d'autres backpackers le font.
Ce n'était que mon deuxième jour de trajet et j'étais déjà en train de crever.. Un peu plus tard j'ai remarqué que ma roue arrière était également crevée, et je ne savais pas depuis combien de temps c'était le cas mais assurément ça ne devait pas m'aider. J'ai changé la chambre à air et ça allait un peu mieux.
Je suis arrivé au village touristique se trouvant au plus haut de la route, j'avais donc fait 7km en 3h.. mais il me restait encore 40 bornes à faire pour arriver jusqu'à Gold Coast.
Ce qui est bien c'est que c'était maintenant principalement de la descente, et ça allait vite. Par contre, comme j'avais ma remorque, il fallait que je ralentisse et me concentre pas mal pour réussir à contrôler le balancier. Néanmoins, je gérais déjà mieux la sensation de conduite, ce qui m'a permis d'aller plus vite qu'avant.
La nuit commençait à tomber quand j'arrivais à l'entrée de Gold Coast. Pendant que je roulais dans un parc je me suis rendu compte que ma roue arrière était encore crevée. Une bonne journée de merde..
Heureusement j'avais pris deux chambres à air de secours. J'ai donc changé la chambre à air, de nuit. On peut dire que j'améliorais mes compétences.
En avançant tranquillement, et me rapprochant de mon auberge de jeunesse, je prenais du recul sur cette journée, et me calmais un peu. L'air frais avait cet effet. Et j'ai ensuite aperçu des Kangourous s'enfuir à l'approche de mon vélo, et gambader dans les profondeurs obscures d'un parc. Puis j'ai vu voleter quelques Flying fox, c'était vraiment classe, avant de finalement voir la ville de Gold Coast dans toute sa splendeur, avec ses building illuminés.
Je ne sais pas foncièrement pourquoi, mais tout ça m'a permis de retrouver ma volonté de continuer l'aventure en vélo.
Je suis arrivé à Surfers Paradise, un quartier sympa de Gold Coast, et finalement j'étais au “Backpackers in Paradise” à 22h. Heureusement pour moi, l'accueil était encore ouvert, et j'ai pu récupérer la clé du dortoir de 20 personnes que j'avais réservé avant de partir de Brisbane. Par contre la cuisine était fermée, je suis donc parti me balader en ville, où j'ai pu voir le magasin “Condom Kingdom” (le “Royaume du Préservatif”), dont la grosse devanture en néon représentant des capotes ma bien fait marrer. Puis j'ai été tester un kebab australien. Ça faisait un moment que je n'en avais pas manger, mais il me paraissait assez différent des kebab “façon française”.
Les chiffres de l'étape: 83 km, en 7h16 effectif, soit une moyenne de 11,4 km/h.
La nuit porte conseil, et à mon réveil je décidais de rester quelques jours de plus que prévu dans mon auberge, en vu de refaire mon itinéraire jusqu'à Sydney. J'avais initialement planifié de partir dès le lendemain, après avoir fait un peu de surf, mais mon humeur n'était plus à tout ça.
Lors de la préparation de mon premier itinéraire j'avais utilisé l'application “WikiCamp”, pour trouver des campings, le plus possible gratuits, qui étalonnent les différentes étapes de mon trajet. Puis, pour établir la route à prendre, j'utilisais directement l'application “maps.me”. Le gros problème, dont j'avais sous-estimé l'importance jusqu'à la veille, est que cette application ne prend pas en compte les dénivelés. Depuis j'utilise premièrement “Googlemap” (qui, quand j'ai refait mon itinéraire de la veille, ne me faisait à aucuns moments passer par la route de montagne que j'ai prise et qui m'a fait m'élever à plus de 500 mètres), puis je note le trajet sur “maps.me”, pour l'avoir en mode hors-ligne. Je me note également les informations générales de chaque étapes, comme les dénivelés, ce qui me permet d'être un peu plus préparé psychologiquement.
En mettant en place l'itinéraire, j'ai également rajouté des journées de repos, très importantes pour reprendre des forces, et que j'avais également négligées avant ces deux premiers jours de vélo. Dans la même optique, ne sachant pas à quoi m'attendre pour le reste du voyage, je préférais annuler la réservation de l'auberge que j'avais faîte à Sydney, me laissant plus de liberté d'improvisation sur la route.
J'ai donc passé trois jours à re-préparer le voyage et mon nouvel itinéraire. J'ai racheté deux chambres à air. À ce moment j'étais un peu traumatisé par les crevaisons, ainsi que par les routes de montagnes.
J'ai fait des provisions et fait cuire 24 œufs pour avoir des œufs durs en avance (je l'avais fait pour mon aventure en snowboard, et c'était plutôt cool, alors pourquoi en serait-il différent ici ?...).
J'ai aussi été manger au BurgerFuel de Gold Coast, dans le quartier de Mermaid Waters, et testé quelques bières locales comme la “Fig Jam” et la “Big Head” de la “Burleigh Brewery Co.”. La “Big Head” a d'ailleurs été la première bière “low carb” que j'ai bue. Les bières avec un faible taux de carbohydrate sont quelque chose que je n'avais pas rencontré avant, mais que l'on trouve partout en Australie. Je pense que cela vient du fait que les australiens adorent les bières, et en boivent beaucoup, mais en même temps aiment prendre soin de leurs corps.
Pendant les quelques jours passés dans cet auberge j'ai aussi rencontré plusieurs personnes. Un israélien assez sympa qui faisait aussi des vidéos de ses voyages, un allemand qui allait commencer son année d'étude à Gold Coast, et étonnement deux français que j'ai retrouvé là après les avoir déjà rencontré à l'auberge de Brisbane.
Au matin du jeudi 1er Septembre 2016, je partais pour la troisième étape de mon voyage.
Étape 3: Jeudi 1er Septembre 2016
Départ vers 10h, après avoir mangé un bon gros petit-déjeuner à l'auberge. D'après mon tout nouvel itinéraire je savais que ce serait une petite journée de quelques 40 km, mais avec un peu de dénivelé.
La route s'est passée plutôt tranquillement, surtout en comparaison de l'étape 2. J'ai aperçu l'arrière d'un énorme lézard se carapater dans les fourrés, et quand je dis “énorme” c'est que l'écartement de ses pattes arrières devait être d'à peu près 40 cm.
Je suis arrivé dans la vallée de Numinbah, au milieu de montagnes magnifiques, avec une mention spéciale à un pic vraiment classe dont je n'ai malheureusement pas trouvé le nom.
Aux alentours de 14h j'étais au “Numinbah Valley Adventures Trail”, qui propose des balades en cheval dans la vallée. Je ne savais pas vraiment où aller pour payer ma nuit au camping, car oui, c'était ma première fois en camping payant. J'ai été aborder une dame qui s'occupait des écuries, et elle a été très gentille. Elle m'a proposé de l'eau fraîche avant de m'indiquer le camping. Il se situait un peu plus loin, et c'était plutôt un champs en fait, avec quelques bouses de vaches disséminées, une toilette sèche au milieu et un accès à une rivière. Mais le tout dans un décor sympa, donc c'était cool. En plus j'étais tout seul, tranquille au milieu des montagnes.
J'ai monté ma tente, mangé un bout, avant de partir faire une petite rando que j'avais repéré dans le coin. Au milieu de ses forêts montagneuses j'y ai vu gambader des Wallaby, entendu des oiseaux aux cris qui m'était inconnus jusque là. Je marchais, je marchais, et je voulais toujours voir ce qu'il y avait plus loin, pour avoir les meilleures vues possibles de la vallée, mais il était 5h et la nuit commençait à tomber. Comme je ne voulais pas me retrouver dans le noir en pleine forêt (pas cette fois en tout cas), je suis donc revenu sur mes pas, sans me perdre, et le temps que je revienne à mon campement il faisait nuit.
J'étais revigoré par cette petite randonnée, et ça m'a motivé à vouloir retenter un feu. Encore une fois il faisait nuit, mais il y avait un peu moins d'humidité que la dernière fois. J'ai trouvé du bois assez sec et des bouts de charbon laissés dans d'anciens feux de camps.
Pour faire du feu il faut trois choses: de l'oxygène, du combustible et de la chaleur. Ce dernier point est souvent le plus difficile, mais pour l'obtenir il ne me manquait qu'un bon amadou. J'avais entendu par Bear Grylls que la bouse pouvait en être un bon, malheureusement celle qui m'entourait n'était pas assez sèche. Je me suis donc rabattu sur des feuilles mortes qui se sont embrasées très vite sous le feu de mes allumettes (oui, je n'y suis pas non plus allé à l'allume feu pour cette première fois).
Avec tout le bois que j'avais récupéré, le combustible, et le petit vent qui oxygénait le feu, ce dernier faisait de bonnes flammes et donc une bonne lumière. Mais mon but était de faire cuire du riz, donc il me fallait de la chaleur. J'ai mis les bouts de charbons sur le feu, sans trop l'étouffer, afin que les flammes se transforment en braises. Là, le feu crée moins de lumière mais plus de chaleur, par contre comme la combustion n'est plus aussi complète, il crée aussi plus de fumée.
Je suis allé chercher de l'eau à la rivière, rajouté un peu de gros sel et du riz. J'ai ensuite refermé le couvercle et posé ma casserole sur le feu, en essayant de garder tout ça horizontal en attendant que ça bouille.
Après 15-20 min de cuisson le riz était fin prêt. J'ai ressorti ma casserole du feu à l'aide de morceau de bois (évidemment je n'avais pas de maniques), assaisonné d'un peu de poivre noir avant de déguster mon bon riz cuit au feu de bois.
Comme vous pouvez vous en douter, ça ne change pas fondamentalement le goût, mais je dois avouer que c'est le genre de plat qui en plus de nourrir le corps, nourrit la fierté.
Je suis resté un petit moment dehors, à observer ce ciel étoilé bien différent de celui auquel j'étais habitué dans l'hémisphère nord. Et je me suis pris à penser que le bonheur, c'était peut-être aussi simple que ça: la fierté d'un feu réussi, d'un bon dîner préparé dans la nature, dégusté sous un ciel magnifique.. en somme, apprécier toutes ces petites choses que l'on a.
Les chiffres de l'étape: 44 km, en 3h40 effectif, soit une moyenne de 12 km/h.
Étape 4: Vendredi 2 Septembre 2016
C'est bien revigoré que je suis réveillé ce matin là. La journée de la veille m'avait fait bien plus de bien que les quelques jours à Gold Coast.
Après m'être rafraîchi à la rivière, et croisé une grosse araignée planquée dans la porte des toilettes, je suis parti pour ma nouvelle étape qui continuait à travers la vallée de Numinbah. Et qui dit vallée, dit montagnes.
La journée n'a pas été de tout repos avec ses 84 km de bonnes dénivelés. Malgré ça, je me suis tout de même laissé tenter par le sympathique “Natural Bridge”, un endroit qui valait ce léger détour.
Sur la route j'ai aussi pu voir des perruches voleter autours de moi. Elles avaient le corps rouge, mais les ailes et la queue bleue, et d'après mes recherches il semblerait que ce soit des Perruches du Pennant.
J'ai également observé un Kookabura dans la nature pour la première fois. J'en avais vu un au sanctuaire des koalas de Brisbane, donc je savais à quoi m'attendre, mais jusque là j'avais seulement entendu son rire. Car oui, le cri du Kookabura ressemble à un rire, donc si vous êtes perdu quelque part en Australie et que vous entendez quelqu'un se foutre de votre gueule, c'est très probablement un Kookabura.
C'est également ce jour là que j'ai quitté l'état du Queensland pour celui de la Nouvelle-Galles du Sud (New South Wales). Depuis le haut de la montagne définissant la frontière, j'ai descendu mes premiers kilomètres en NSW à une bonne vitesse de 35 km/h, et c'était cool. Par contre il fallait faire assez attention parce que la route n'était pas de très bonne qualité, et à cette vitesse la chute aurait été rude.
Vers 17h30, alors qu'encore une fois la nuit tombait, je suis arrivé dans la ville de Nimbin où je me suis dirigé vers le “showground” qui sert également de camping municipal. Et après avoir payé ma nuit au gérant, et installé ma tente, je me suis effondré, accablé par cette journée fatigante. J'ai dormi jusqu'à environ 21h, et après avoir mangé je me suis décidé à aller visiter la ville que j'avais traversée quelques heures auparavant.
Il y avait une sorte de fête en extérieur, où des gens jouaient des percussions en fumant de la Marie-Jeanne. La musique était sympa, mais j'ai continué à marcher pour me diriger vers le “Nimbin Hotel”, un bar d'où j'entendais quelques morceaux rock en live.
Je me suis installé à une table, en dégustant une bien fraîche “Stone & Food: Green Coast ale”. C'était une bière de Byron bay, une ville qui se trouvait sur la route de ma prochain étape.
En assistant au concert de “Mecha Mecha”, un petit groupe local au son “indie rock” mêlé de “gypsy”, je me suis décidé à prendre un jour de repos non prévu le lendemain, afin d'être plus en forme pour cette grosse journée de 109 km qui m'attendait.
Les chiffres de l'étape: 84 km, en 6h48 effectif, soit une moyenne de 12,4 km/h.
Le lendemain donc, comme nouvellement prévu, je me suis reposé. J'ai pu ainsi lire, travailler sur différents projets, bien analyser mes prochaines étapes...
J'ai également revu un Kookabura, et alors que le soleil se couchait à l'horizon, j'ai pu assister au merveilleux ballet des Flying fox. Il m'est impossible de vraiment décrire la sensation que me procure le fait de voir ces dizaines de créatures, que personnellement je qualifie de majestueuses, tournoyer dans le ciel. Tout ce que je peux dire c'est que ça m'a bien déconcentré pour faire mon feu.
Néanmoins en utilisant la même technique que la fois précédente j'ai pu refaire cuire du riz. Et en repensant à ce que j'avais pu observer et expérimenter depuis que j'avais quitté Brisbane, je me suis dit que j'avais bien fait de continuer cette aventure, de ne pas baisser les bras malgré cet horrible deuxième jour.
Toujours avancer, aller de l'avant quoi qu'il arrive, quelles que soient les épreuves, car on ne sait jamais les trucs cool qui se trouvent devant nous. C'est ce mode de pensé qui me donne aujourd'hui la force d'avancer, la volonté de continuer, quelle que soit la difficulté. Et je peux déjà vous assurer que ma volonté sera mise à rude épreuve avant la fin de cet aventure..
Allez, je vous laisse avec une petite carte qui résume cette première semaine de voyage, agrémentée de quelques chiffres, et je vous dis
@ la prochaine,
et Bon vent
Yann