IRD et actinidiers
Bonne nouvelle pour nous, au début du mois d'Octobre nous apprenons que nous allons pouvoir travailler dans les champs de kiwis à partir du Lundi 12,
Si vous avez lu notre premier article vous savez qu'il faut un numéro IRD pour pouvoir travailler. Mais l'obtention de ce numéro nécessite deux pièces d'identité, le passeport en étant une, et le permis international pouvant en être une autre. Une carte d'identité française ne fait pas l'affaire, et Yann qui n'a pas le permis avait donc besoin d'un autre document.
Il a été obligé de faire une demande de carte 18+, une carte existant en Nouvelle-Zélande qui prouve également l'age. Yann a donc postulé pour cette carte, et pour prouver son age, le formulaire demandais qu'une personne qui représente la loi, comme un avocat par exemple, le certifie. Heureusement, le guichetier de la poste (qui a bien des rôles, notamment celui de guichetier de la KiwiBank. La poste gère aussi beaucoup d'envoi de formulaires, comme pour le numéro IRD ou la carte 18+) nous a indiqué l'église en face, précisant qu'on pouvait faire vérifier notre age là bas. Un certain 'Bob', homme de foi et accrédité 'Justice of the Peace', ce qui lui confère certains pouvoirs,a fait jurer Yann sur l'honneur... ET sur la Bible qu'il ne mentait pas en affirmant avoir plus de 18 ans !
Grâce à Bob, Yann a fait partir sa demande de carte, et début Octobre il avait sa belle carte 18+ toute neuve pour pouvoir demander son numéro IRD, numéro indispensable pour travailler en Nouvelle-Zélande, vous suivez toujours ?
Maintenant en possession de tous les éléments nécessaires, nous nous sommes rendus à Opotiki, la ville la plus proche, pour finaliser la demande. C'était sans compter sur le facteur « chance », car la loi venait de changer au 1er Octobre. Désormais une seule preuve d'identité est nécessaire, en revanche plein d'autres informations sont demandées, comme par exemple le numéro d'imposition de la dernière année de son pays d'origine. Géniaaaal. Après trois heures de galère la demande de Yann était enfin partie.
Malheureusement, la nouvelle procédure n'étant pas au point ou le courrier de Yann s'étant égaré, il n'a toujours pas son numéro IRD à l'heure actuelle et est imposé à 45% sur ses fiches de paie ! Heureusement, ce montant de taxe sera récupérable, mais uniquement en mai prochain .
Le vendredi 9 Octobre nous nous sommes rendus au bureau de l'entreprise nous embauchant pour signer nos contrats et avoir le droit à quelques consignes de sécurité.
Les contrats s'établissent avec un salaire horaire de base défini par la loi (ndlr : équivalent du SMIC en France), mais les horaires de travail, même si l'on part sur une base de heures hebdomadaires, dépendent en partie des conditions météorologiques. La pluie favorise la prolifération d'une maladie nommée PSA parmi les actinidiers (nom des arbres donnant les kiwis, du nom latin actinidia chinensis), ce qui nous empêche de travailler lorsque les champs sont trop humides. Autre contrainte:la pulvérisation d’insecticides, en cas de pulvérisation, il y a un délai d'environ 24 h avant de pouvoir retourner dans les champs pour des raisons de sécurité.
Un petit mot sur l'organisation. Les champs de kiwis ont des propriétaires divers qui font appel à une entreprise pour gérer le champ et s'en occupé. Un budget est alloué à l'entreprise par un comité pour embaucher des travailleurs (comme nous) qui vont s'occuper des différentes étapes de production qu'Antoine vous détaillera dans des articles à venir.
Nous allons maintenant partir de Te Kaha mercredi pour aller à l'encontre de nouveaux paysages.
Allez, à la revoyure !
Simon